Cinq questions à Vanessa Sannino - Escale n°1
Vanessa Sannino fait mouche dans le monde de l'opéra avec ses costumes colorés, inventifs et audacieux. Après les excellents Mousquetaires au Couvent de Louis Varney à l'Opéra Comique en juin dernier et Chérubin de Massenet à l'Opéra de Montpellier en octobre, Vanessa Sannino s'attaque avec Emma Dante, sa collaboratrice de toujours, à Rossini. En cinq questions, Ôlyrix a tenté de savoir à quelle sauce sera mangée La Cenerentola !
1. Comment travaillez-vous avec la metteuse en scène Emma Dante ?
Vanessa Sannino : Je travaille depuis longtemps avec elle et c'est un grand plaisir à chaque fois. J'aime transformer ses idées avec des dessins fous, pouvoir créer avec elle quelque chose d'incroyable, résolument nouveau et inédit. Pour commencer, elle me donne la ligne principale de son spectacle, puis nous nous asseyons à une table et on commence avec l'équipe artistique à sortir les premières idées. En ce qui concerne mon travail, je suis très fidèle à ses indications. Je dessine et je fais des croquis pour toutes mes propositions et je lui soumets l'ensemble pour qu'elle valide. Je sais bien que je peux lui proposer des idées folles, presque impossibles ! C'est ça mon défi !
2. Ce qui frappe dans vos costumes, c'est l'aspect sombre mais humoristique qui s'en dégage. Serait-ce une forme d'ironie envers ce rôle mythique qu'est La Cenerentola ?
V.S : Non. Je dirais que les contes sont tout aussi effrayants. Nous avons voulu combiner cet aspect sombre à un côté plus fantastique et amusant à l'image du livret et de la musique de Rossini. Nous avons voulu rester les plus fidèles possible à l'esprit de La Cenerentola, tout en apportant notre touche d'imagination.
3. Quelles ont été vos sources d'inspirations ?
V.S : Principalement le pop surréalisme. Ce mouvement artistique est né vers la fin de les années 70 à Los Angeles. Intéressant et contemporain, le pop surréalisme garde ce sens de la peinture maîtrisée, en ayant un côté sarcastique d'une grande imagination et rempli d'humour. Nous sommes tombés amoureux de ses couleurs, de ses personnages et de ses lieux incroyables et nous avons voulu créer un univers inspiré par sa beauté.
4. De votre imagination aux croquis définitifs, y a-t-il eu beaucoup de versions différentes ?
V.S : Le chemin est long pour arriver aux dessins définitifs. J'étudie beaucoup et je me nourris d'énormément de choses. Je dessine, je jette, je recommence et ainsi de suite... Il n'y a pas vraiment eu beaucoup de versions différentes. Je dirais plutôt que dès que j'arrive à trouver le personnage, j'y vais jusqu'au bout et je le termine. Le plus difficile est d'arriver à trouver ce personnage !
5. Comment se passe la confection des costumes et que reste t-il encore à faire ?
V.S : Très bien ! Tout a commencé en août dans l'atelier de costumes de l'Opéra de Rome. D'ailleurs, je tiens à dire que le niveau de couture est très haut et que cela me fait extrêmement plaisir de travailler dans ces conditions. Je suis aussi très heureuse parce qu'avec Anna Biagiotti, la chef d'atelier, nous avons travaillé sur des idées de confections et de matières singulières. Par exemple, je tiens beaucoup à travailler sur la teinture et la peinture sur tissus pour donner des effets de matières particuliers et Anna Biagiotti a compris exactement ce que je voulais. Maintenant, il reste « juste » à tout mettre en place ! C'est maintenant que se joue le moment le plus compliqué. Après, la magie de l'opéra opérera ! Espérons-le !
Dans les coulisses du Théâtre de l'Opéra de Rome
Escale n°1 | Cinq questions à Vanessa Sannino
Escale n°2 | Gagnez 10 places pour La Cenerentola avec CGR / Du 4/01 au 18/01 !
Escale n°3 | A quoi ressembleront les costumes de La Cenerentola ?
Escale n°4 | Semaine 1 : les coulisses des derniers préparatifs
Escale n°5 | Semaine 2 : ultimes essayages
Escale n°6 | J-5 avant la première : La générale piano !
Escale n°7 | Dernière ligne droite !
(Cover et miniature © Vanessa Sannino)