Otello est surnommé “le Maure de Venise” car il est Général de l'armée vénitienne à Chypre. C'est sur cette île qu'il officie dans le drame de Shakespeare et dans l'opéra de Verdi mais Rossini rapatrie pour sa part le héros tragique et l'intrigue à Venise (permettant d'autres couleurs musicales et dramaturgiques, mais toujours méditerranéennes en remontant l'Adriatique). Autre changement drastique ayant une incidence dramatique : les tessitures des personnages (à retrouver en détail dans la série que nous avions dédiée à l'Otello de Rossini présenté à l'Opéra de Liège).

Certaines similarités persistent néanmoins, en effet, l’Otello de Verdi tout comme celui de Rossini doit s’imposer dès la toute première scène, ici avec l’air "Ah si, per voi gia sento", interprété par le ténor Sergey Romanovsky lors de sa prise de rôle au Teatro San Carlo 2016, sous la direction de Gabriele Ferro : "Ah oui, je sens une nouvelle animation, et de nouveaux sentiments pour vous. Je n'osais espérer plus haute distinction mais je serais comblé si l’amour la couronne."

Et voici l'entrée en scène de l'Otello de Verdi, ici incarné par Jonas Kaufmann (à situer dans l'œuvre avec notre argument dédié comme toujours) :

Rendez-vous demain pour notre arrivée au bout de ce parcours lyrique méditerranéen.