La saison à l'Opéra de Paris présentée en série #AirduJour : Alcina
Alcina de Haendel sera reprise dans la mise en scène inaugurée par Robert Carsen à Garnier en 1999 (pour l'entrée de l'œuvre au répertoire) avec alors Les Arts Florissants de William Christie, Renée Fleming et Natalie Dessay dans la distribution, et plus revue depuis 2014. Sous la direction de Thomas Hengelbrock (et Iñaki Encina Oyón pour deux dates), Jeanine de Bique effectuera ses débuts à l'Opéra de Paris dans le rôle-titre en novembre aux côtés de Gaëlle Arquez (Ruggiero), Sabine Devieilhe (Morgana) et Nicolas Courjal (Melisso). Elsa Benoit (en alternance dans le rôle de Morgana), Roxana Constantinescu (Bradamante) et Rupert Charlesworth (Oronte) fouleront également pour la première fois les planches de l'institution capitale.
En 1735, Haendel s'approprie à son tour le poème de l'Arioste et compose Alcina, qu'il présente au cours de la toute première saison du Royal Opera House. Comme de nombreux opus baroques, il tombe dans l'oubli avant de refaire surface au XXe siècle, notamment en 1957 grâce à la Händel Opera Society et Joan Sutherland.
L'histoire diffère légèrement de la version composée par Vivaldi : l'enchanteresse Alcina vit sur une île avec sa sœur Morgana et transforme les visiteurs en minéraux, en végétaux ou en animaux. Elle tombe amoureuse de Ruggiero, recherché par sa fiancée Bradamante, déguisée en Ricciardo, dont Morgana s'éprend.
Patricia Petibon incarne Alcina avec l'air "Ah! Mio cor, schernito sei!" :
Ah! mio cor! schernito sei! Stelle! Dei! Nume d'amore! Traditore! T'amo tanto; puoi lasciarmi sola in pianto, oh dei! perché? Ma, che fa gemendo Alcina? Son reina, è tempo ancora: resti o mora, peni sempre, o torni a me.
Ah ! Mon cœur moqué ! Étoiles ! Dieux ! Dieu de l'amour ! Traitre ! Je t'aime tellement ; tu peux me laisser seule éplorée, oh dieux ! Pourquoi ? Mais que fait Alcina à pleurer ? Je suis reine, il est encore temps : Reste ou meurs, blessé pour toujours, ou reviens vers moi.
Notre page complète sur cet opéra vous permet comme toujours de situer cette aria dans le contexte de l'ouvrage.
Rendez-vous demain pour un nouvel Air présentant un spectacle de l'Opéra de Paris, dont la saison complète est détaillée ici