Les grands librettistes : Hugo von Hofmannsthal avec Richard Strauss
2. Hugo von Hofmannsthal et Richard Strauss
En 1899, Hofmannsthal fait pour la première fois la connaissance de Richard Strauss, mais ce n’est qu’en 1903, après que Strauss eut vu la pièce Elektra de Sophocle traduite en allemand par Hofmannsthal à Berlin, que le compositeur suggère une collaboration. L’opéra Elektra est créé en 1909 sur le livret d'Hofmannsthal, marquant le début d’une longue collaboration qui verra s’enchaîner les opéras : Le Chevalier à la rose en 1911, Ariane à Naxos en 1912, et après la guerre, La Femme sans ombre, Hélène d’Égypte et Arabella.
Hofmannsthal voyait en Strauss l'un de
ceux maintenant la Culture
pour laquelle il vouait la plus haute conception, et
si le
dramaturge n’était que
peu homme
à faire des concessions, c’était bien Strauss
qui avait le dernier mot en tant que compositeur.
Leur
relation nous est connue grâce à leur correspondance qui révèle
parfois des frictions entre
la nature sévère et exigeante du compositeur et la grande finesse
du poète, mais
leur relation
est un exemple de collaboration artistique réussie comme peu dans
l’histoire de l’opéra.
« Une œuvre est un tout et le travail de deux personnes peut aussi devenir un tout […]. La musique ne doit pas être arrachée au texte, le mot à l'image animée. » Hofmannsthal
De fait, les relations entre texte et musique sont au cœur des opéras (et sont même incarnées par des personnages littéralement) dans de Strauss et Hofmannsthal comme nous l'allons explorer dans cette série thématique.
Hildegarde Behrens incarne ici Elektra (accompagnée de Deborah Voigt) qui dans sa danse hystérique, meurt de joie dans le finale de
l’opéra, au MET en 1994, et dans une mise en scène d’Otto Schenk.
Rendez-vous demain et toute cette quinzaine pour un nouvel épisode de cette série d’ #Airdujour sur le librettiste de Richard Strauss, passé de la poésie au théâtre et à l’opéra.