Stravinsky et l'âge néo-classique - Episode 1 : Une sérénade napolitaine
1. Une sérénade napolitaine
« En noir et blanc ». Voilà comment Stravinsky parle de son œuvre néoclassique. Par cette expression, il met en évidence la clarté des contrastes (la résonnance de l'ancien et du nouveau), mais aussi l’absence de pathos et d’affectation qu’il souhaite atteindre, comme un reflet de son tempérament, d’abord curieux et analytique.
C’est Pulcinella, ballet avec chant en un acte d'après Giambattista Pergolesi, qui inaugure le passage de Stravinsky au néo-classique. Ce ballet reprend les aventures amoureuses d'un jeune napolitain séducteur, du nom de Pulcinella, et emprunte comme il est indiqué dans son titre complet, des airs de plusieurs œuvres du compositeur italien du XVIIIe siècle, Giovanni Battista Pergolesi, mais également d’autres compositeurs de la même époque, entre autres Domenico Gallo ou d’Unico Wilhelm van Wassenaer.
Le ballet est créé à l'Opéra de Paris le 15 mai 1920 par les Ballets russes, sous la direction musicale d'Ernest Ansermet et avec des décors signés Pablo Picasso.
La Serenata, transposition d’Il Flaminio de Pergolesi est ici interprétée par l'Orchestre Philharmonique de Berlin, dirigé par Bernard Haitink avec le ténor John Mark Ainsley :
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