Philidor, champion d'échecs et compositeur à succès
Pour prolonger notre série #AirduJour dédiée aux jeux de société, après les jeux de cartes dans Le Joueur, Carmen, Rigoletto, Traviata, La Fanciulla del West, La Dame de Pique, The Rake's Progress, les énigmes wagnériennes, le pari de Cosi et le Jeu de l'Oie de La Belle Hélène voici le jeu d'échecs à l'Opéra.
François-André Danican Philidor (1726-1795) est largement considéré comme le champion et meilleur joueur du jeu d'échec en son temps, en même temps qu'un compositeur essentiel dans l'histoire de la musique et notamment de l'Opéra Comique.
Issu d'une grande famille de musiciens (son grand-père Jean Danican Philidor 1620–1679 est membre de la Grande Écurie, son grand-oncle Michel Danican (-1659) est un oboiste de renom co-inventeur de l'instrument moderne, son père André connu comme Philidor l'Ancien réunit les qualités précédentes, son jeune frère Jacques connu comme Philidor le cadet est aussi musicien, comme son neveu, enfin son grand frère Anne Danican Philidor (1681–1728) fonde le Concert Spirituel.
Philidor débute au Chœur Royal de Louis XV, devient enseignant et copiste, est surnommé "Philidor le subtil" par Diderot dans Le neveu de Rameau, se rend aux Pays-Bas, à Londres et revient triompher en France avec opéras-comiques et tragédies lyriques tout en triomphant dans les compétitions d'échecs.
Battez Philidor ! est un opéra-comique qui réunit les qualités du compositeur-champion : l'oeuvre composée par Amédée Dutacq and libretto by Abraham Dreyfus en 1882 raconte l'histoire de Philidor acceptenant de perdre une partie contre un adversaire qui souhaitait séduire ainsi sa promise... sauf que par distraction, il l'emporte tout de même.
Philidor compose entre autres oeuvres Tom Jones (d'après le célèbre roman d'Henry Fielding), réunissant les ariettes et la forme de l'opéra-comique (alternant parlé et chanté). D'abord un "échec", l'opus est révisé et connaît un très grand succès à l'international.
Arnold Schönberg (1874-1951) est un compositeur peintre et théoricien autrichien
un peu inventeur, innovateur y compris dans le jeu d'échecs
dodécaphonisme
En 1858, lorsque le génie des échecs Paul Morphy est invité à l'Opéra, il souhaite admirer la Norma de Bellini mais ses nobles hôtes l'allemand Karl II, Duc de Brunswick et le français Comte Isouard de Vauvenargues veulent surtout jouer une partie. Morphy joue donc tout en regardant le spectacle tandis que ses deux adversaires plongés dans le jeu se concertent pour l'affronter. La partie est l'une des plus mémorable de l'histoire des échecs (une partie "Immortelle") où Morphy expédie ses adversaire en 17 coups, sacrifiant ses pièces jusqu'à la reines pour gagner en seulement 17 coups... et se replonger dans le drame.
Norma de Bellini (argument, personnes, analyse) en intégralité avec Joan Sutherland à Sydney en 1978