Gabriel Bacquier : une vie, une œuvre
Traversée des pays, des genres et des époques
La carrière de Gabriel Bacquier est aussi riche en théâtres et collègues prestigieux (solistes et maestros) qu'elle est internationale mais également diverse : inscrit dans cette tradition des artistes de métier qui s'investissent dans tous les registres, et s'appuyant sur une sensibilité qui le poussait d'abord vers le dessin puis le théâtre, il balaye le tragique comme le comique, l'opéra, l'opérette et le récital. L'artiste se définit aussi par ses fidélités, trois décennies de carrière revenant au Festival d'Aix-en-Provence et au Théâtre du Capitole à Toulouse, entre deux tournée à New York (18 saison au Met), Chicago, Londres, Vienne.
Si son travail, sa technique et sa formation en font un de ces artistes qui pouvait "tout chanter", de la musique baroque à celle de ses contemporains, sa voix sombre, son phrasé tonique et son articulation diabolique (notamment par la méticulosité) en font un grand "méchant" d'opéra et séducteur violemment lyrique : Don Giovanni, Golaud, Iago, Falstaff, les quatre diables, Méphistophélès.
Il fait ses adieux à la scène dans la capitale parisienne qui l'accueillit en troupe : à l'Opéra Comique en 1994, mais ne délaisse pas le monde de l'opéra et se consacre à la pédagogie.
Retrouvez notre article Hommage à Gabriel Bacquier (1924-2020), l'hommage du monde musical ainsi que sa biographie retraçant son parcours à travers les collaborations et les maisons d'opéra qui le saluent aujourd'hui