Théâtre des Champs-Élysées : reprise attendue comme Le Messie
Worthy is the Lamb
C'est avec une œuvre intemporelle, porteuse d'espérance et de lumière, que le Théâtre des Champs-Élysées fera son ouverture de saison 2020-2021.
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Les musiciens comme tous les artistes et les penseurs se sont inspirés de la Liturgie, en particulier durant l'époque baroque où les compositeurs vivaient par (et parfois pour) l'Eglise. Des formes se sont ainsi façonnées pour porter la parole divine en musique, comme l'oratorio, initiée dans les oratoires en s'inspirant des opéras, avec la puissance lyrique mais sans mise en scène et au service du Testament.
Haendel (comme son contemporain Bach) compose ainsi plus d'une trentaine d'oratorios, dont le fameux Messie (1741) qui lui vaut un succès fulgurant à une période où sa carrière s’enlise. Cet opus narre les grands épisodes de la vie de Jésus Christ dans une fresque sonore inspirée des voyages du compositeur et de son Allemagne natale. Près d'un demi siècle plus tard, en 1788, ce n'est nul autre que Wolfgang Amadeus Mozart qui s'empare de l'œuvre et la réarrange pour l'adapter à un orchestre symphonique, la faisant traduire de l'anglais vers l'allemand.
Pour Marc Minkowski, qui dirigera l'œuvre au Théâtre des Champs-Élysées, c'est "comme si Van Gogh repeignait la Mona Lisa, comme un peintre qui ajoute ses couleurs avec des harmonies différentes". L'illusion picturale fait office de métaphore filée, grâce à la mise en scène de Robert Wilson (qui avait déjà foulé les planches du TCE avec sa version de L'Opéra de Quat'sous en 2016, nous y étions) visant à délivrer les facettes diverses de ce voyage spirituel en immergeant le spectateur dans un espace visuel à la frontière du réel.