Les animaux à l'opéra : La Femme serpent
La commedia dell'arte devient plus réaliste au début du XVIIIe siècle avec les pièces de Carlo Goldoni (inspiré du théâtre français). L'écrivain dramaturge Carlo Gozzi (1720-1806) s'inscrit dans cette lignée, tel un Molière-Beaumarchais dell'arte.
Goldoni devient un auteur très prolifique d'opéra seria mais surtout buffa et fantastique (retrouvez nos récents comptes-rendus du Monde de la Lune de Haydn au Conservatoire de Paris et d'Il mondo alla roversa de Baldassare Galuppi en Avignon).
Gozzi avec La donna serpente inspire plusieurs opéras (à retrouver demain), et notamment celui d'Alfredo Casella :
Le roi Altidòr tombe amoureux de la fée Miranda, dont le père Demogorgòn prévient qu'elle se changera en serpent si Altidòr la trahit.
Vaghe stelle dell'Orsa, tra solingo
astri del cielo in corsa
eterna
cuore dell'uom ramingo alla ventura;
fallace raggio della spenta luna;
acque serene delle fonti,
chiare acque, miti arene,
vette dei monti,
arcane solitudini del mare -
mirate or me!